Novatrice et visionnaire, Kartell revisite les matériaux et explore l’invisible depuis 1949. À l’occasion du Salone del Mobile 2019, la marque dresse son carnet de bord à travers un parcours historique haut en couleur.
L’après-guerre marque une volonté de renouveau, notamment dans les domaines de l’art et du design. L’occasion d’impulser une nouvelle ère et notamment celle du plastique, dans laquelle Giulio Castelli, fondateur de la marque, saute à pieds joints – dans un premier temps, avec toute une gamme d’objets à usage domestique, en plastique coloré. Comme un aimant, Kartell attire très vite de grands noms du design et de l’architecture, qui gravitent autour de l’entreprise à l’instar de Joe Colombo, Gae Aulenti, ou encore Anna Castelli Ferrieri, épouse de Giulio – l’une des premières femmes architectes.
L’emploi de matières audacieuses telles que le carbone et les biopolymères, donne à Kartell une véritable notoriété et son statut innovant. Giulio Castelli adoube le plastique comme matériau noble. En 1988, son gendre, Claudio Luti, reprend les rennes et fédère autour de lui Philippe Starck, Ron Arad, Antonio Citterio ou encore Patricia Urquiola. L’entreprise se réinvente en fonction des besoins, à l’avant-garde des tendances. 1999 sonne l’heure de la reconnaissance, lorsque l’entreprise devient la première au monde à utiliser le polycarbonate dans le domaine de la décoration. Les chaises Marie et Louis Ghost sont alors les heureux enfants d’un concept révolutionnaire, aussi transparent que résistant.
Par le prisme de ces designers, stylistes, artistes éclectiques et de sa conception globale du monde, Kartell parvient à s’aventurer dans toutes les pièces de la maison, jusque dans la salle de bains. Toujours en approfondissant son sujet de prédilection, la transparence, et en poursuivant ses recherches dans le domaine des surfaces et des formes, n’hésitant pas à utiliser de nouvelles technologies et matériaux, comme l’injection ou la fibre de carbone, mettant un point d’honneur à n’employer que des matières premières entièrement recyclables.
Sur le Salone del Mobile, à travers des scénographies retraçant son histoire, Kartell s’est amusé à écrire également le futur, aux côtés de Philippe Starck, avec notamment le projet de chaises A.I., utilisant l’intelligence artificielle. Soit, le premier siège qui n’a pas été façonné par notre cerveau, par nos habitudes et notre raisonnement habituel, ajoute le designer. Ou encore, la surprise Smart Wood… Oui, du bois ! Mais emporté par toute la technologie industrielle Kartell : moulé et cintré aux courbes généreuses… 70 ans et toujours un temps d’avance.
15, cours de la Liberté – 69003 Lyon
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