Avalée par la cuisine, lors de son décloisonnement tonitruant, la salle à manger a laissé dans cette bataille, la « dining table »… Mais, elle n’a pas dit son dernier mot ! Aujourd’hui, la tables de repas revient par la grande porte, avec un air de triomphe, laissant dans son sillage créatif de nouvelles rondeurs et une empreinte monolithique, pour ne plus bouger !
Ces dernières années le sacro-saint îlot de cuisine a eu le temps de la digérer, d’en faire une péninsule, prolongeant son horizon de travail. Au fil de l’innovation, ce poste clefs, a évolué, étendant davantage son halo convivial, se transformant en plan-snack, pour créer du relief et casser les angles culinaires. C’est à ce moment-là que la table s’est rendu compte qu’elle pouvait diviser pour mieux régner ! Elle a donc fait appel aux designers, leur donnant carte blanche pour redorer son blason. Ainsi, la table est redevenue un satellite, retrouvant son centre de gravité et son magnétisme familial. Par sa découpe elliptique, elle favorise la circulation naturelle des intérieurs, développant des scènes dynamiques, repliées sur ces précieux moments à partager sans modération !
En faisant voler les nappes sur les murs
Plus question de se cacher ! La table se transforme en pièce maîtresse d’une maison repensée, à l’instar de Caryllon (Wiener GTV Design), designée par Cristina Celestino, aux formes rétro, avec son plateau inspiré de la marqueterie de paille.
En la pliant à notre volonté
Imaginée en 1956 par le duo danois Hvidt & Mølgaard, la table versatile Drop Leaf (&tradition) – inspirée du style anglais éponyme du XVIIe siècle – a été conçue pour s’adapter à son environnement, via sa section articulée de chaque côté permettant aux deux battants de se replier. Manipulables par une seule personne.
En multipliant les usages
La table Barry (Miniforms), imaginée par le designer Alain Gilles, démontre la polyvalence d’un élément qui sait se placer au centre des considérations, qu’elles soient familiales, voire plus studieuses ! Selon les dimensions choisies, elle s’adapte aux usages rythmés par ses nombreuses facettes qui changent du tout au tout – selon les matériaux choisis et les finitions – ses lignes graphiques.
Avec tempérament
Smatlo (Knoll), imaginée par Barber & Osgerby, a cette façon bien à elle de matérialiser l’épure, en mariant style contemporain et classique, technologie et savoir-faire artisanal. Entièrement réalisés en acier émaillé, ses volumes tout en courbes, sont le fruit d’une approche technologique innovante, avec un rendu semblable à la vitrification. Son plateau de 32 mm d’épaisseur équilibre ses généreuses proportions avec un piètement tubulaire bien ancré dans notre époque.
En se sophistiquant
Plus élégante que jamais, la table Ankara reflète la volonté de la marque 100 % française, Matière Grise, de se réinventer, pour offrir des univers plus aiguisés par le mix des matériaux. Une façon de fêter dignement ses 15 ans ! Ainsi, le best-seller, créé par Constance Guisset, mélange l’acier structuré adouci par la teinte céladon à la prestance du marbre Saint-Laurent.
Avec une félicité extensible
Pour mieux suivre les familles qui se composent et se recomposent ou les amis qui débarquent bien volontiers, la table Felice (Red Edition) suit les besoins de chacun, passant en un tour de main de 1,30 à 2,20 mètres, pouvant ainsi accueillir jusqu’à 10 personnes… avec classe !
En assumant sa présence monolithique
La table Proiezioni s’impose par sa stature marbrée, fruit du savoir-faire de la marque Salvatori. Elle mène la danse décorative avec une force renouvelée par le dessin sophistiqué de la designer Elisa Ossino, qui nous propulse instinctivement dans un palazzo milanais.
En marquant les styles
Tandis que la verrière projette sa lumière filtrée, un halo moderne accroche les rayons, par sa présence massive. La table Pillar (HK Living) assume son tronc cannelé, sur lequel repose son plateau-feuille, prompte à se faufiler à travers les époques.