Au pied de la vieille ville de Luxembourg, nichée dans un parc à l’anglaise dessiné par le célèbre paysagiste Édouard André, la Villa Pétrusse signe la renaissance d’un joyau architectural oublié.
Édifice emblématique de la capitale du Grand-Duché, délaissé depuis des lustres, l’ancienne Villa Baldauff, construite en 1880 au bord de la rivière Pétrusse, est devenue un hôtel d’exception après cinq années d’une ambitieuse restauration. Pour réveiller la belle endormie, le designer et architecte d’intérieur Tristan Auer s’est inspiré des trois grandes figures majeures visionnaires de l’époque. L’architecte-paysagiste Édouard André qui a conçu le parc aux arbres centenaires où se dresse la Villa.
Pierre Kemp, l’architecte qui en a tracé les plans à la fin du XIXe siècle. et Sosthène Weis, peintre luxembourgeois célèbre pour ses délicates aquarelles. celles-ci justement, reproduites en grand format sur du précieux papier peint à la main, ornent les têtes de lit des 22 chambres, suites et penthouse de l’hôtel. engagé dans le respect absolu du patrimoine existant, Tristan Auer a sollicité des artisans d’art locaux pour sublimer détails d’architecture, cheminées monumentales, miroirs, tapisseries et paravents, fresques et vitraux…
À ces savoir-faire d’excellence, le designer a mêlé la modernité de son regard, pour esquisser un nouveau luxe contemporain. Dans une cohérence de style inspirée, Tristan Auer a créé l’ensemble des éléments de mobilier et dessiné les textiles sur mesure. Ainsi, dans chaque espace, la pureté des lignes répond à la noblesse des matériaux : bronze, marqueterie, cuir, marbre, céramique…
Au dernier étage du Pavillon, annexe de la Villa située dans les anciennes écuries, l’architecte d’intérieur a imaginé un sublime appartement privé de 45 m², la suite Gëlle Fra. ce cocon sous les toits, serti dans un jeu de sous-pentes lambrissées de bois blanc, résume l’atmosphère élégante et intimiste qui infuse la Villa Pétrusse. Pour compléter l’offre de l’hôtel, affilié Relais & châteaux, un restaurant gastronomique Le Lys, confié au chef Kim de Dood, propose une cuisine de tradition luxembourgeoise aux influences asiatiques.
Texte Sandra Moisson – Photos Amaury Laparra