Indétrônable, le bois valorise les espaces de cuisine avec une aura démultipliée par les matériaux qui l’entourent. Il sait se faire discret, venant créer une respiration douce et intemporelle ou éveiller l’éloquence via une composition audacieuse.
Le contraste suggère sans jamais mettre en péril le rendu esthétique. Sobre, élégant, il rajoute cette petite touche d’audace par son implantation imaginative et aime plus que tout relier l’ensemble des modules par cette présence artisanale, tel un trait d’union qui se plaît à défier les styles.
En arrière-plan, le bois continue à donner le « La », venant relever avec parcimonie une réalisation ultra-contemporaine. Grâce à ses myriades d’essences, le matériau noble multiplie les variantes expressives en un geste maîtrisé, tout en insufflant une rythmique toujours différente. C’est elle qui change le regard sur la cuisine et vient mettre en valeur la pierre, les façades laquées ou inox, le bois devenant l’architecte d’un agencement qui s’affirme.
À l’heure où la cuisine est le centre des considérations, le bois, loquace, participe à la notion même de convivialité, avec des implantations décalées, prenant ses assises à contre-pied du plan de travail ou dans sa continuité, afin de créer un espace additionnel qui rompt par un tempérament nettement moins monolithique, au profit d’une légèreté à même d’accueillir un espace snack. Une manière tout en douceur de réveiller les petits-déjeuners, d’enrober les casse-croûtes ou les repas quotidiens.
Sa force : son adaptabilité. Oui, le bois est un véritable caméléon, l’un des seuls matériaux à mettre tout les autres d’accord. Associé à une masse imposante, il sait également composer avec la finesse pour déjouer les complots des autres matériaux. Il vient alors tel un élément de décoration subtiliser tous les regards prenant possession des façades, de l’ensemble des modules culinaires, mais sans tomber dans les a-priori des cuisines rustiques.
Jamais ! Il a su transiger avec ses confrères, pour rentrer dans le club très sélect du « contemporain », grâce à sa malléabilité, sa richesse d’essences et sa façon bien à lui de s’exprimer.