Chalet Rêve Blanc, un décor à part entière

Sis dans les Alpes-Maritimes, ce chalet aux consonnances oniriques croise le regard de deux grands noms : le constructeur plus que centenaire Chalets Bayrou et la société Rivere Group, spécialisée dans la promotion et la valorisation immobilières, l’acquisition-cession ou encore l’investissement patrimonial. Une collaboration audacieuse à l’origine de cette rénovation d’ampleur, pensée comme un dialogue expressif entre le bois, l’architecture d’intérieur et la décoration.   

Ce n’est pas la première fois que ces entreprises briançonnaises et niçoises mêlent leurs savoir-faire. Il y a tout juste 10 ans, un premier chalet a émergé, non loin. Dans ce cas précis, le défi constructif s’est transformé en réhabilitation totale d’une bâtisse érigée dans les années 1970. Un fort potentiel décelé par Florent Rivere, coassocié du groupe du même nom : Il n’y avait aucune synergie esthétique avec la montagne. La cuisine était en marbre rose, au sol se dessinait un carrelage fatigué, quelques canapés en similicuir trônaient de-ci de-là ! C’était un autre monde. Mais la structure était saine.

Une des pièces maîtresses, l’escalier ajouré filant jusqu’à la mezzanine belvédère.

 Le point de départ d’une réflexion architecturale commune entre Rivere Group et Chalets Bayrou, orchestrée par Tommy Forneri, conducteur de travaux : Nous avons conservé l’enveloppe maçonnée et récupéré tous les éléments structurels possible. À l’extérieur, nous avons redonné vie au mélèze révélant son aspect le plus naturel, tout comme les pierres de pays sablées. À l’intérieur, nous n’avons gardé que l’ossature, puis renforcé, réisolé et redoublé l’ensemble, avant de tout mettre aux normes et de redimensionner les espaces à l’équilibre de cette nouvelle interprétation.

Une nouvelle trame façonnée pièce par pièce dans les ateliers briançonnais par les Compagnons ! Le chalet renoue ainsi avec ses points de vue spectaculaires et une certaine authenticité réconfortée par le choix du bardage « Courchevel », finition bois brûlé. Tandis que les scènes de jour se dilatent au contact des nouvelles ouvertures, baignées d’une lumière zénithale par le jeu de châssis fixes et de baies coulissantes, côté sud ou côté nord, par l’ajout d’une verrière panoramique charpentée, abritant la cuisine. Dans ce cadre de transfert de propriété, Florent Rivere a eu l’occasion de s’approprier le lieu avant sa transformation : Cela m’a permis de le comprendre et de mieux appréhender sa métamorphose. Aux côtés de Faustine Chastan, l’architecte d’intérieur de Chalets Bayrou, nous avons pu ajuster la volumétrie et la disposition des pièces au plus près des attentes d’un futur acquéreur.

Les trois niveaux déroulent ainsi leurs fonctionnalités affirmées s’attelant à aimanter le paysage. Pour Tommy, l’une des pièces maîtresses demeure cet escalier ajouré, avec cette main courante invisible filant jusqu’à la mezzanine belvédère, associant au bois des ponctuations métalliques aériennes. Cela nous a permis de redistribuer l’espace et de créer de nouvelles circulations. Tout en générant le coin bibliothèque en surplomb, un passage naturel entre le salon et le coin nuit.

Une unité conceptuelle et esthétique, qui s’individualise progressivement. 

Pour contrebalancer cette empreinte boisée omniprésente, Florent Rivere dévoile une autre facette, celle de décorateur, privilégiant une parure blanche enveloppante, comme les moquettes et le mobilier, contrastant volontairement avec cette finition brûlée. Le chalet est particulièrement lumineux, précise Florent. L’ajout de ces respirations presque neigeuses a permis de capter davantage la lumière naturelle. Fin connaisseur de design et de vintage, le décorateur prend le parti d’agencer les lieux avec cette sensibilité, associant des pièces chinées et actuelles interconnectées par l’ouvrage architectural.

Rythmés par un jeu d’éclairage maîtrisé et reliés par un ascenseur, les trois étages s’inscrivent dans une réelle unité conceptuelle et esthétique, tout en s’individualisant progressivement, pour que chacun puisse trouver son propre tempo. Pour Florent, L’avantage et non des moindres demeure cet emplacement privilégié au cœur de la station familiale d’Auron, à seulement 1 h 30 de Nice et 2 h de Monaco. Vous pouvez skier le matin et aller déjeuner sur la plage !