C’est un peu une leçon ! Les plus grandes marques se sont inspirées d’artefacts précieux, des trésors des tisserands au fil des siècles, et ont remis au goût du jour des procédés oubliés. Que nous apprennent le textile et le revêtement mural, en 2020 ? L’ouverture d’esprit.
Les frontières tombent au rythme des savoir-faire, les époques se mélangent au son des ethnies de tous âges. Il n’est donc pas étonnant de se balader à travers les époques et les pays. Soit, une boucle spatio-temporelle grande ouverte !
Dans le canevas d’un lampas, d’un damas, d’une étoffe brodée, nous retrouvons le chemin de la route de la soie. Sur un taffetas, un jacquard, nous saisissons la force herculéenne de mythes, croyait-on, perdus. Dans la chaîne d’un ikat revisité, le tissage de l’abaca, nous tissons un lien coloré flammé et naturel avec le geste artisanal natal, qui dans ses pérégrinations se teinte de différentes cultures. Et sur un papier peint, nous voyageons vers des contrées solaires…
Autant de ramifications conduisant tout un chacun à découvrir les trésors cachés de civilisations qui ont forgé encore et toujours, l’histoire du monde, revenant dans le XXIe siècle pour mieux goûter aux trames contemporaines. Des couleurs miroitantes, des motifs légendaires, des textures extraordinaires. Le textile et le papier peint sont des conteurs et des explorateurs nés !
N°1 – Odyssée spatio-temporelle
Première destination, la Grèce et l’Italie version antique, berceaux d’une civilisation « atlantide », qui fait son retour dans l’arène décorative du XXIe siècle.
Des colonnes de pierres de l’Agora aux sols en marbre des palais romains s’élèvent des textures olympiennes, tramées de matières brutes et lumineuses.
N°2 – Esprit japonisant
Le tissu a su capter l’essence poétique du pays du Soleil Levant, extraite dans le reflet d’un étang où ondulent des carpes Koï, dans la parade irisée des paons, à travers l’art de l’origami, dans la force chromatique d’un kimono ou la culture de la soie.
Un réveil élégant qui prend sa source dans toutes les époques, mais plus particulièrement au XVIIIe siècle.
N°3 – Sur la route de la soie
L’Orient dévoile ses richesses textiles, capturant dans ces fils l’essence des civilisations perses, indiennes et arabes.
Là, sur les tapis ottomans, sur les arabesques byzantines, dans la tenue des maharajas, la splendeur des lampas, des satins damassés, des soies matiérées ou encore des broderies métallisées trouvent leur écho dans notre siècle. Un capharnaüm raffiné.
N°4 – Inspiration ikat
Le procédé de teinture ancien, l’ikat (« lier » ou « attacher » en indonésien), a répandu ses contours floutés et sa trame irisée, de l’Orient à l’Occident.
Dans sa version chevronnée, les fils de plusieurs couleurs évoquent un motif au style florentin : le point de Hongrie.
N°5 – Épanouissement vertical
Ringards ? Jamais ! D’où qu’ils viennent, fleurs et végétaux impriment toujours leur essence botanique sur les murs.
Leur puissante aura chromatique a cette faculté à créer des jardins enchantés, comme tout droit sortis d’un tableau ou d’une carte postale. Un pouvoir enivrant qui se réinterprète en permanence !
N°6 – Ambiances littorales
Des îles grecques aux pourtours nord-africains, en passant par les côtes espagnoles ou péruviennes, les motifs ethniques distillent les savoir-faire multiculturaux sur des tissages hautement décoratifs, texturés, entre tissus diaphanes ou laines tactiles.