Pour fêter sa 10ème édition, la Biennale Internationale voit les choses en grand ! 11 commissaires et 10 expositions exploreront les « mutations du travail ». Un formidable vivier créatif à découvrir du 9 mars au 9 avril 2017.
Une thématique inspirante
Dans son processus réflexif, la Biennale devient un laboratoire qui expérimente le champs des possibles. Elle témoigne une fois de plus de son implication dans le domaine de la recherche par le design. Les acteurs s’interrogent sur un monde dans lequel nous gravitons et sur l’avenir qui se profile. Les « mutations du travail » deviennent une promesse face à un besoin d’évolution.
Cette thématique forte et actuelle, avant même de nous convier à bouleverser l’ordre établi, pointe du doigt ce changement inéluctable. Conçue comme un programme de recherche, la Biennale met l’accent sur un design qui participe à l’élaboration du cadre professionnel. Soit, un design qui se place à la croisée des chemins entre questions scientifiques, culturelles, économiques et sociétales.
Au cœur de nos activités, il contribue à la recherche d’une définition plus ergonomique, plus intelligente, redéfinie par les nouvelles technologies qui émergent. Dans cette quête expérientielle, il devient l’architecte de la modernité. À l’heure où notre confort est chahuté, le design mute et quitte l’apanage du beau et du matériel pour devenir un design de service, un design critique ou social.
Réalité et hypothétique futur
La Biennale s’articule autour de deux axes : le digital labor et la nouvelle organisation du travail autour des tiers-lieux (Fablab, co-working, hacker-space). Le premier souligne la place croissante du numérique dans nos vies quotidiennes. Une arrivée en force qui a totalement réorganisé la perception du travail en termes de temps, de contractualisation et de revenus. Quand l’émergence des tiers-lieux souligne de nouvelles méthodes de travail à même de réinventer une large partie de l’organisation sociétale du travail.
À ces deux approches fondamentales s’ajoutent des problématiques satellites : les savoir-faire, les processus, l’embauche, la place du corps dans le travail, les cycles de production, l’automatisation, le bureau… La Biennale invite le visiteur à se projeter dans un imaginaire futur. Les auteurs de science-fiction et les designers n’hésiteront pas à vous montrer le monde du travail tel qu’il pourrait être…
11 commissaires, 10 expositions
Le rôle de la Biennale est de créer une vision d’ensemble à un moment précis sur un enjeu sociétal, dont le design devient l’acteur. Pour concrétiser cette vision, elle a convié en 2017 onze commissaires venus du monde entier pour vous livrer leur expertise sur le sujet. Réunis autour de la thématique « Working Promesse », ils offrent aux visiteurs un large panorama des diverses mutations du travail via des expositions riches qui interconnectent une multitude d’univers.
Detroit, Invitée d’honneur
Dès le XIXème siècle, Detroit connaît une forte industrialisation via un secteur automobile florissant. La « motor city » ou « motown » devient un symbole de croissance industrielle avant d’être frappée par la crise en 1960, jusqu’à sa faillite en 2013. Pour se reconstruire, la ville mise sur l’entrepreneuriat, la créativité et la communauté. Elle sollicite une vision collaborative et durable à même de penser et vivre ensemble. Aujourd’hui, elle s’inscrit comme un haut lieu du design industriel et commercial aux États-Unis.
Detroit renaît de ses cendres et rejoint le réseau des villes créatives de l’Unesco en décembre 2015. Pour cette édition, la Biennale a souhaité inviter cette ville résiliente et exemplaire. L’invitée d’honneur propose trois expositions en lien avec son expérience : « Out of site – Carte blanche », le design au service d’un changement positif et équitable, axé sur l’activité culturelle. « Footwork » ou l’exploration des modèles de travail futuristes à travers la métaphore de la danse. « ShiftSpace (Detroit’s Café + Bureau) », un salon de discussions, d’échanges, café et espace de travail, entre exposants et visiteurs.
Un parcours riche
Au fil des expositions, découvrez les objets, les concepts et les problématiques du travail sous un angle nouveau… « Best of métiers », mise en scène par Christophe Marchand met en lumière l’outil. L’objet de travail se révèle au travers du prisme international de quatre régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Catalogne, Lombardie, Bade-Wurtemberg), choisies pour leur diversité économique et culturelle. « Panorama des mutations du travail », présentée par le Pôle recherche de la Cité du Design, qui reflète l’interconnexion entre le personnel et le professionnel. « Design matrice », le Pôle Entreprises & Innovations de la Cité du Design expose le rôle du design dans le développement de l’entreprise.
Créativité, innovation, management, valeur ou notoriété… le design influe de bien des façons sur l’organisation du travail. Démonstration avec un panel d’entreprises régionales centrées sur un savoir-faire et des technologies de pointe. Ou encore « Extravaillance ≠ working dead », une exposition sonore qui interprète un monde où le travail tel qu’on l’a toujours connu s’efface au profit d’un ouvrage collectif.
Avec poésie, force, imagination, humour… ces expositions vous invitent à ouvrir les yeux sur un monde changeant. Des expériences qui se prolongent hors des murs du Site de la Manufacture, dans la ville, portées par un OFF créatif.
Informations pratiques
Du 9 mars au 9 avril 2017 – Tous les jours de 10h à 19h – Nocturne le vendredi 10 mars 2017 jusqu’à 22h
Site Manufacture – Cité du design – 3 rue Javelin Pagnon – 42000 Saint-Étienne – www.biennale-design.com