Il nous dirait probablement qu’il est possible de faire le tour du monde sans bouger de son lit. De remonter le temps assis confortablement dans son fauteuil, de trouver l’inspiration en regardant, non pas par la fenêtre de son bureau, mais à travers un monde entièrement redessiné.
Une illusion ? Certainement. Mais aujourd’hui, elle semble plus réelle que jamais. Il est vrai que le papier peint a connu quelques déboires. Et s’est vu affublé de termes peu sympathiques à son encontre. Mais il n’a pas eu que des détracteurs. Le Corbusier, himself, a saisi dans ce revêtement — sur l’invitation à l’époque de Salubra — l’occasion de figer sa Polychromie Architecturale. Il inventa les « claviers de couleur » préservant par la même le choix des tons, loin des « aléas et des incommodités d’un chantier »*.
Bien évidemment, aujourd’hui nous sommes loin de la « peinture à l’huile en rouleaux », comme le maestro se plaisait à définir ce revêtement en 1931 ! À dire vrai, le papier peint n’est plus peint depuis bien longtemps ! Il évolue avec l’imprimerie et ses innovations. À tel point, qu’il a décidé de prendre sa revanche et de revenir sur le devant de la scène avec un tout nouveau propos vertical, voire horizontal. Pour l’heure il nous raconte sa vision de la décoration.