Au cœur de cet appartement lyonnais, l’exercice stylistique brodé par Claude Cartier Studio a trouvé son chemin à travers ce parti-pris blanc et noir, émaillé de quelques touches de couleurs. Une décoration caractérielle où les pièces de mobilier, d’art et objets engagent tout autant leur identité fonctionnelle que leur sens intégratif du beau. Ne reste qu’à suivre le guide !
Ce n’est pas la première fois que Gabrielle et Sandro croisent la route de Claude Cartier et de Fabien Louvier. En effet, ils ont précédemment sollicité leurs regards avant de leur confier l’intégralité décorative de leur appartement. « Une première approche, souligne-t-elle, qui nous a permis d’approfondir en substance ce nouveau scénario. Ce qui m’a particulièrement séduite dans ce cas précis demeure leur allant naturel pour une sophistication élégante sans tiédeur, mais au contraire relevée par des partis pris assumés. »
Composer des atmosphères homogènes avec des éléments certes versatiles, mais qui une fois combinés entre eux, créent une expression nouvelle.
Si l’agencement, réalisé en ébène de Macassar et en FénixNTM par Modulis, appuie ces dires, tout l’enjeu de l’ameublement – entièrement renouvelé à l’exception du bahut années 1930 reliant la cuisine au salon – reposait sur le juste équilibre de ces design identitaires et de ces forces mates et brillantes. « Le but était de composer des atmosphères homogènes avec des éléments certes versatiles, mais qui une fois combinés entre eux, créent une expression nouvelle. »
La couleur juste saupoudrée par touches subtiles, voire plus fantaisistes, comme le motif végétal Silkbird recouvrant la chaise Beetle.
En corollaire, Claude Cartier a fait le choix de tisser des ambiances sur le fil des « coups de cœur » du tandem, non dans la surenchère, mais dans la juste place. Le tout premier : la majestueuse table Lagos. Le marbre de Patagonie et les pieds cylindriques en fer ancrent tous deux l’intention esthétique dans les textures à la fois brutalistes et raffinées. Une harmonieuse dualité que l’on retrouve dans chaque espace, à l’instar de l’entrée matérialisée par la minéralité de l’enduit mural griffé et le vase monumental de Pierre Casenove, contrastés par la console Abel, en marbre et laiton.
Ce qui nous a réunis avec les propriétaires ? Notre passion pour les tapis !
« Autre paramètre qui nous a réunis avec les propriétaires, confie Claude, c’est notre passion pour les tapis ! » Tous signés par la maison CC-Tapis, ils manifestent l’intention décorative de la pièce, s’attelant à définir les fonctions, tout en liant les ambiances. Ils révèlent également un attrait certain pour le noir et le blanc.
Claude Cartier confirme : « Gabrielle est particulièrement sensible à ces deux nuances et aux coloris sobres en règle générale. Ceci nous a permis de contrebalancer avec les pièces de design ; la couleur juste saupoudrée par touches subtiles, parfois plus fantaisistes, comme le motif végétal Silkbird recouvrant la chaise Beetle ou le rideau nacré Intarsiato au dessin tridimensionnel, dans la suite parentale. »
En regardant de plus près, on ne peut s’empêcher de constater la dimension majoritairement italienne de la sélection. Claude Cartier sourit : « C’est encore un point sur lequel nous nous rejoignons ! Mais également un clin d’œil aux origines de Sandro. »