Pour admirer les œuvres de Gilles Giacomotti, il faut incliner la tête vers le bas ! Cet artiste singulier peint sur des « toiles » tout aussi atypiques : des panneaux en bois et des lames de parquet ! Il nous entraîne dans son univers de couleurs et de textures. Tableaux vivants.
Essence artistique
Avec pour cadre Annecy-le-Vieux, l’atelier de Gilles Giacomotti, baptisé « The Art Loft », redonne une autre vie aux parquets, sans jamais altérer le matériau noble. Le créateur livre son interprétation artistique en respectant le bois, ses nœuds, ses veinages, ses aspérités irrégulières qui font sa force et son charme. Ses teintes, comme il se plaît à les nommer, sont transparentes, plus proches de l’encre de chine que de la peinture, protégées par de la cire naturelle. Il laisse alors les pigments voyager sur la texture, donnant vie à un dessin floral, une empreinte classique, une rosace revisitée, voire un logo ! Tout est possible !
Mais une question nous brûle les lèvres… Comment cette idée lui est-elle venue ? Déjà, son parcours nous donne un aperçu de sa passion. La création semble couler dans ses veines, affirmée par ses diplômes en architecture d’intérieur à L’École nationale des beaux-arts de Dijon, en Marché de l’Art à l’École d’art et communication de Paris, le tout saupoudré d’une formation en peinture décorative chez les Compagnons du Tour de France. De beaux bagages, que Gilles Giacomotti n’a pas hésité à emporté à New-York, où tout a commencé….
L’artiste se remémore : c’est à Brooklyn et à Manhattan où j’ai travaillé dix ans que la peinture sur parquet est née, à la suite d’une commande particulière. J’ai tout de suite été séduit par cette toile matiérée, si généreuse. Il m’a semblé naturel d’approfondir le sujet et de l’emmener vers d’autres horizons. De retour à Annecy, il met son talent au service des intérieurs audacieux, dans les domaines variés du résidentiel, de l’hôtellerie, de la restauration, des bureaux… avec de belles références comme le White à Courchevel, le Bar Imperial Palace à Annecy, le Style Hotel, à Lyon… Des établissements où l’on retrouve également ses panneaux muraux contrecollés, à même de verticaliser son propos créatif. Il laisse également son art s’exprimer sur des tableaux en peupliers, entre portraits de femmes et paysages de montagne. Et depuis peu, un tout nouveau concept à émergé, à la hauteur de son imagination !
Wooden Rug
Et pourquoi pas un tapis de bois ! Cette réflexion a jailli d’un souhait légitime : rendre le parquet nomade. Ainsi, le revêtement rime définitivement avec « objet de décoration ». Grâce à un système, inventé par l’artiste himself, le wooden rug se présente sous forme de lames, assemblées sur place. Vous pouvez d’ores et déjà admirer le tout premier, installé au showroom de Roche Bobois à Annecy. Une performance qui en augure bien d’autres…