À deux pas des Grands Boulevards, l’architecte d’intérieur Chloé Negre signe un havre édénique et délicat. Bienvenue à l’hôtel éponyme, entre vieille demeure de campagne et maison de famille.
Je cherchais une atmosphère amicale et décontractée, une adresse paisible où me poser avec ma femme et mes filles.
raconte Adrien Gloaguen, propriétaire des lieux également à la tête de deux autres hôtels. Et il est vrai que le contraste est saisissant, entre la sérénité qui règne dans cette grande maison et l’agitation de la rue parisienne. On se croirait presque à la campagne.
De la lumière, des cheminées, des moulures, des carreaux anciens mêlés à de nouveaux comme pour mieux raconter la vie des lieux ; une déclinaison de pastels délicats – verts d’eau, roses dragée, jaunes pâles – des vaisseliers dépareillés, tout comme la vaisselle dans la zone petit déjeuner, des motifs floraux, de faux marbres peints par Pauline Leyvaraud, une banquette en rotin, laissée là… Un long et large couloir terminé par le jardin.
La vie en somme, le temps que l’on a pris, celui que l’on prend. Cette douce atmosphère est déclinée dans les 38 chambres du bâtiment principal, répondant aux jolis noms de La Belle-Aimée, La Bien-vue, ou encore La Bien-Jolie, et dans les 8 autres situées dans l’édifice attenant au jardin. En ces lieux mêlant subtilement esprits Arts & Crafts et contemporain, on se prendrait bien à lire un bon roman d’Agatha Christie, affalé sur une banquette, en dégustant les jolis gâteaux de la chef Anais Olmer.
« Nous avions envie de donner ce sentiment, celui de se trouver dans un lieu unique, chargé d’une histoire, explique l’architecte. Comme chez un ami où les éléments récupérés, rafistolés deviennent des objets de narration. » Pari réussi !