Avec la complicité de la décoratrice Véronique Vincent, Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez écrivent un nouveau chapitre de l’aventure MiHOTEL.
Huit nouvelles suites (bientôt dix !) aux personnalités aussi variées que leurs patronymes (Mystère, Rendez-vous ou encore Envol) prennent leurs quartiers dans un très bel immeuble du cœur de Lyon, prodiguant à leurs hôtes une expérience de séjour aux avant-postes de l’hébergement hôtelier : connectée, intime, sur-mesure… et chic, évidemment.
Hôtel, l’édifice en était déjà un. Particulier, pas vraiment. Tout était blanc, raconte Nathalie Grynbaum, co-créatrice du concept avec Stéphanie Marquez. Tout le contraire de MiHOTEL en somme. Les exploitantes et les propriétaires des lieux se connaissaient depuis longtemps, et s’appréciaient. Il était donc assez naturel que ces derniers fassent appel au duo pour donner l’impulsion qui manquait à l’endroit. Stéphanie et moi ne venons pas du monde de l’hôtellerie, poursuit l’entrepreneuse. Mais nous occupions des postes qui nous faisaient beaucoup voyager, et nos séjours à l’hôtel n’étaient pas toujours réussis : lieux impersonnels, avec une déco pas toujours très soignée, peu pratiques, mal localisés et donc peu en prise avec la vie locale. Il fallait toujours passer par un desk, faire la queue, se plier à des fonctionnements qui manquaient de souplesse.
Convaincues qu’une autre approche de l’hébergement était possible, nous avons voulu créer notre hôtel idéal, conçu comme un appartement, un demi-chez-soi chaque fois singulier, autonome, et avec un niveau de service très poussé. Pour laisser le maximum de liberté à leurs clients, elles optent pour une digitalisation totale du parcours, de la réservation à l’installation. Un parti fort, qui ancre aussi le séjour dans tout l’écosystème local : restaurants ou encore promenades insolites collant au thème de chaque suite sont ainsi proposés lors de la réservation. Et pour le reste, à l’architecte d’intérieur Véronique Vincent d’orchestrer des mises en espace et en ambiance capables d’allier domotique, technologie, avec une très belle décoration, toujours personnalisée. Pas question d’avoir des numéros sur les portes !
À chaque suite (de 30 à 75 mètres carrés) son patronyme et l’univers esthétique qui en découle. La créatrice imprime partout sa patte colorée, d’aplats géométriques en couleurs osées, violet, fauve, doré ou encore bleu presque cyan. Chaque tête de lit est travaillée avec un papier peint original, les petits coins-cuisine sont intégrés avec soin. Le choix des accessoires, des luminaires aux petits objets est, lui aussi, précis et chic. Les amateurs d’exotisme peuvent ainsi se laisser tenter par la fraîcheur végétale de Paradis, quand les esprits plus urbains optent pour Vertigo ou Rendez-vous… Le meilleur moyen pour chacun d’agréger ce qu’il souhaite à dormir quelque part. Et le duo ne compte pas s’arrêter là ! Dans les cartons, presque en chantier, de nouvelles suites prendront bientôt leurs quartiers à la Tour Rose, un projet également porté par deux jeunes chefs lyonnais : Tabata et Ludovic Mey, déjà aux commandes des Apothicaires. Affaire à suivre, donc, d’autant que la décoration sera cette fois signée de l’architecte d’intérieur Nathalie Rives…
—
Texte Maëlle Campagnoli
Photographe Héloise Peyre