Lorsque l’on visite Tbilisi, la capitale Géorgienne, tout petit pays d’Europe centrale en passe de devenir LA destination touristique du vieux continent, et que l’on se demande où dormir, le même nom est sur toutes les lèvres : Hotel Rooms Tbilisi.
Et pour cause. Mixant brillamment les styles et les époques, il incarne à lui seul la richesse de l’art de vivre local, entre tradition et modernité cool. Oubliez les city break dans les capitales d’Europe de l’ouest ! Direction un tout petit pays (moins de 70 000 km2), entre la Mer Noire, la Turquie, la Russie et les Portes de l’Asie : la Géorgie.
Aux pieds des montagnes, sa capitale Tbilissi concentre un héritage architectural, culturel et intellectuel particulièrement riche, mixant les influences issues d’une histoire géo-politique complexe, entre domination perse, byzantine puis soviétique jusqu’en 1991. Un héritage que la ville, en partie détruite puis reconstruite suite aux diverses invasions militaires, a su particulièrement bien digérer pour se réinventer, trouver une identité propre et devenir un hub culturel et créatif parmi les plus intéressants d’Europe. Elle dégage une énergie unique, notamment sur le plan architectural.
Parmi les édifices contemporains les plus étonnants, on croise par exemple le Bridge of Peace, qui traverse la rivière Kura, signé de l’architecte et designer italien Michele De Lucchi. Simplement surnommé Rooms par les locaux, l’Hotel Rooms Tbilisi est l’incarnation parfaite de cet esprit. Installé dans un immense bâtiment industriel, ancien siège d’une société d’édition dans le district trendy et créatif de Vera, il joue des codes esthétiques modernes et traditionnels, pour mieux distiller la fameuse hospitalité géorgienne ; un proverbe local dit que chaque hôte est un cadeau de Dieu…
Huit étages, 125 chambres et suites, un restaurant d’inspiration New-Yorkaise « The Kitchen » et un grand jardin. L’ensemble mixe sans complexe les langages esthétiques : architecture industrielle, éléments rustiques issus des traditions locales ou l’art déco new-yorkais des années 30. Aux commandes de ce projet de réhabilitation et d’aménagement d’envergure : l’agence locale Adjara Arch Group.
Sur les façades extérieures, les briques ont laissé place à un bardage bois, intégrant de larges baies vitrées qui rappellent la fonction originelle de l’édifice. À l’intérieur, le contraste est assez saisissant : parquets à chevrons, étoffes de velours, mix de mobiliers anciens et de pièces de design contemporain, œuvres d’art… qu’il s’agisse des parties privatives ou communes, de la bibliothèque au lobby, en passant par les espaces de restauration ou le bar.
Dans les chambres, les papiers peints à la main presque tout droit sortis des carnets de dessin de William Morris se mêlent naturellement aux pans de bétons laissés bruts, tandis que les balcons pavés de briques offrent des vues étonnantes sur les montagnes et les escaliers métalliques des constructions voisines.
La gastronomie n’est pas en reste : ici la cuisine est locale, bio et accompagnée de vins géorgiens dont la renommée n’est (presque) plus à faire. De quoi profiter d’un petit trek le matin, et de la fashion week nationale ou des nombreuses expositions proposées par les musées et galeries de la ville, le soir venu.