L’audace. C’est sans doute le terme qui résume le mieux les partis pris architecturaux du trio de choc formé par Nathalie Perrodo-Samani, Marjolaine Maurice de Coninck et Fabien Pédelaborde.
La première a pris la suite de son père à la tête des Vignobles Labégorce – dont fait partie le Château Marquis d’Alesme – il y a tout juste 10 ans. La deuxième est à la direction générale de cette incroyable propriété depuis 2010. Quant aux références du célèbre architecte bordelais (Parc Majolan, Pôle d’échanges des Quinconces, cours Victor Hugo, parvis du Palais Gallien, Château Soutard…), sont-elles à rappeler aux amateurs éclairés ?
Leur collaboration inspirée a brillamment relevé l’extraordinaire défi de réinventer la propriété margalaise tout en conciliant les cultures française et chinoise de sa propriétaire. Les écailles y côtoient les vagues, le métal sublime la pierre et le bois. L’alchimie entre les hommes et les matières est palpable, la justesse des juxtapositions, logique. Naturelle. Évidente. Fabien Pédelaborde se réjouit : Là où je ne vois que de la forme, les Chinois voient du sens. Du sens. Mais de la sensorialité aussi. En mêlant la haute technologie indispensable à un vignoble de ce rang et la poésie d’un symbolisme asiatique omniprésent, le Château Marquis d’Alesme offre une promenade onirique où cohabitent sensoriel et esthétique.
Pour Fabien Pédelaborde, ce projet merveilleux, une œuvre totale, le chantier d’une vie fût une occasion unique de s’entourer des meilleurs artisans d’art et compagnons pour travailler les matériaux avec un haut niveau d’excellence. Ici, nul habillage, rien ne triche, tout est montré authentique et nu : voile de béton brut, pierre massive, bois dans toute son épaisseur…
Cette « parenthèse enchantée », composée de déambulations sensorielles et de découvertes gustatives au gré des jardins paysagers, des nouveaux chais et du nouveau cuvier, est désormais proposée au public sur rendez-vous. Une expérience intense voire sacrée, qui confine au mysticisme.