Établissement du groupe Les Maisons de Georges, le Six Hôtel & Spa a rouvert ses portes au cœur du quartier du Montparnasse à Paris. Une renaissance sous le signe de la domesticité, de la fraîcheur, du chic et du confort orchestrés dans les règles de l’art et des belles matières par l’architecte Stéphane Renaud.
C’est une grande résidence de famille, nichée dans un bâtiment haussmannien. Un repère, à la devanture sobrement recouverte de noir mat, un havre de repos cosy, qui garde du cosmopolitisme du voyage le plaisir d’être ensemble, de nouer ou pas des affinités électives. Ce, dans un univers à mi-chemin entre les maisons de maître et d’hôtes, revues et corrigées version contemporaine. Atemporelles… juste ce qu’il faut, donc.
Ici, le bar se double d’une bibliothèque largement fournie en ouvrages de référence sur les savoir-faire français, le lounge d’une alcôve pour des moments plus intimes et le grand salon, d’une autre petit, où méditer au coin du feu confortablement lové dans des fauteuils moelleux. Ainsi, des 41 chambres et suites au lobby, en passant par le jardin d’hiver signé Les Jardins de Gally ou les espaces communs de repos, de travail… ou de « rêverie », comme aime à le suggérer le propriétaire des lieux Georges Bonneau, ce « je ne sais quoi » d’élégance à la française, filant la métaphore de la maisonnée du sol au plafond, insuffle une sophistication sans ostentation, faisant la part belle au plaisir du séjour, à la lumière, à la couleur et à un charme un rien champêtre en pleine ville, joliment distillé par l’architecte.
Le luxe est dans les détails, et ceux-ci sont le fruit du travail d’une quinzaine d’artisans, orfèvres en la matière. La thématique végétale n’est pas en reste, subtilement mise en œuvre à travers les papiers peints et textiles chez Nobilis, Pierre Frey ou encore Christian Lacroix pour Designers Guild, bardés de branches ou de feuillages délicatement dessinés, répondant aux verts ou bleus profonds des velours tendus, des rideaux ou des mobiliers cosy de chez Fritz Hansen, Gubi ou Cassina. Ne reste donc qu’à se laisser bercer par le crépitement des flammes…