Un simple murmure dans les rues lyonnaises, une première pierre en 2014, puis le dessin d’une silhouette qui prend corps depuis deux ans. Tant attendue, Villa Maïa dévoile aujourd’hui sa stature contemporaine sur la colline de Fourvière. Hiératique, elle nous emmène dans son ciel hôtelier constellé. Une ambition qui vise pas moins de cinq étoiles. Méritées, sans aucun doute !
Un trio de renom
Sa vision se conjugue au passé et au présent. Villa Maïa ancre ses fondations sur des vestiges antiques exceptionnels, ceinturés par des effluves gallo-romaines omniprésentes. À ses pieds, le confluent du Rhône et de la Saône, la ville lumière et un regard qui perce jusqu’aux Alpes voluptueuses. Un cadre de prédilection devant lequel Christophe Gruy, PDG du Groupe Maïa est tombé en pâmoison il y a 6 ans.
Ce sera sur ce site que le siège du Groupe prendra ses quartiers, ce sera à cet emplacement que l’hôtel sortira de terre. Les dés sont jetés ! Trois hommes, trois sommités dans leur domaine croisent alors leur regard singulier sur ce projet d’exception : Jean-Michel Wilmotte (architecte), Jacques Grange (décorateur) et Louis Benech (paysagiste).
Une expérience à vivre
Si l’appellation « Villa » nous réfère à une connotation instinctivement plus ancestrale, Jean-Michel Wilmotte fait souffler un vent de modernité dans l’écriture du bâtiment. La texture architecturale s’inscrit dans le béton et la matité d’un manteau de verre, teinté de bronze. Ce dernier, imaginé comme une seconde peau, subtilise à son avantage la lumière naturelle changeante et joue un rôle de protection, encadrant les terrasses des 37 « clés », dont 29 chambres, 7 suites et un appartement de 100 m2. Soit, autant de tableaux en quête d’horizon citadin ou végétal, côté jardin contemplatif, imaginé par Louis Benech.
Dans son antre, Villa Maïa absorbe les codes de l’hôtellerie de luxe, mais avec cette touche personnelle qui invite le voyageur tant à la convivialité, à la sérénité qu’à l’évasion. Pour Séverine Maisonneuve, directrice de l’établissement : « Villa Maïa s’attache à la personnalisation et à une vision plus décomplexée ».
Dessinée par Jacques Grange, la scène décorative mêle des ambiances chromatiques affirmées, un bon goût à la française, des touches art déco et dans les chambres une respiration zen soulignée par la paille japonaise murale Bisson Bruneel. S’ajoutent un souci du détail exceptionnel et une rythmique graphique ubiquiste portés par le marbre de Carrare, le marbre noir Marquina, la pierre de Travertin, la pierre de Jaumont, le verre de Saint-Just et le nickel brillant.
Chaque atmosphère, le salon lounge, le bar, la bibliothèque, la salle de restauration jusqu’aux chambres, convient l’art à s’exprimer et les lyonnais comme les voyageurs à prendre possession des lieux. Le long du jardin, « Les Thermes » rendent hommage aux bains publics qui régnaient en ce lieu, avec ses voûtes en pierre, ses colonnades et son plafond pompéien réalisé par l’Atelier lyonnais Rouveure-Marquez.
Le revêtement de la piscine de 20 mètres de long reprend à l’identique la mosaïque en damier noir et blanc découverte pendant les fouilles archéologiques. Aux côtés du complexe, le restaurant gastronomique étoilé Tête d’Oie finit d’emporter les gourmets et les esthètes dans un univers qui n’appartient qu’à eux, le temps d’un séjour inoubliable.
Villa Maïa – 8 rue du Professeur Pierre Marion – Lyon 5èmewww.villa-maia.com
Photographe Camille Moirenc