Aux portes de Lyon, cette maison aux styles mitigés années 1930/1990, revoit sa copie sous la direction de l’architecte d’intérieur Régis Lannoy. Redistribution, dessin contemporain, agencement optimisé et mobilier chiné… Un mélange maîtrisé au plus près des attentes familiales.
À l’origine, nos hôtes Jessica et David ainsi que leurs trois enfants souhaitaient un rafraîchissement décoratif ! Mais au fil de leurs interactions avec l’architecte d’intérieur, ils se sont rapidement rendu compte que la maison n’était pas adaptée à leur mode de vie. À l’aise dans ce registre résidentiel, Régis a remodelé les volumes dépareillés, répartis sur trois étages, pour offrir à la famille des espaces conviviaux, où chacun peut évoluer à sa guise, avec des étages dévolus aux enfants et aux parents. Son point fort ? Recentrer les nombreux rangements dans les zones de circulation pour laisser les pièces de vie se canaliser sur l’essentiel.
Son point fort ? Recentrer les nombreux rangements dans les zones de circulation pour laisser les pièces de vie se canaliser sur l’essentiel.
Le rez-de-jardin déroule les pièces de jour sur 147 m2 autour de l’escalier, concentrant toute son énergie conceptuelle sur la lumière naturelle. Ainsi, les volumes se sont ouverts sur le terrain de 7 000 m2, ne laissant aucun espace borgne. Tout particulièrement la salle à manger, située dans l’extension d’origine. Cette nouvelle pièce s’est délestée de son faux-plafond pour récupérer les trois mètres de hauteur camouflés. Même l’escalier s’est libéré de ses multiples rangements invasifs pour optimiser la circulation entre le salon et le hall d’entrée. Ce dernier digne de son appellation témoigne du travail d’agencement cousu main par l’architecte d’intérieur. Derrière les façades rythmées par les profilés bois, les rangements regorgent d’imagination et de contenance pour se plier aux exigences de la tribu.
Un dessin ingénieux qui se transforme à l’étage des enfants en terrain de jeux. Tout a été conçu pour leur permettre de crapahuter dans un univers ludique à l’instar de la salle de bains intégrant, en sous pente, un trio vasques style écolier, une douche et une baignoire. Ou encore les chambres des garçons, reliées entre elles par un sas absorbant la totalité des rangements communs. Cette astuce permet de désencombrer naturellement le coin nuit et de maximiser les précieux mètres carrés, au profit de lits généreux et de bureaux.
Un dessin ingénieux qui se transforme à l’étage des enfants en terrain de jeux.
Sous charpente, la suite parentale prend ses aises sur 36 m2. Au sein de ce volume entièrement créé, l’architecte d’intérieur donne la parole à la transversalité. Au centre des considérations : l’espace bain flatté par une haie d’honneur habillée d’un placage frêne dissimulant les rangements et les sanitaires.
Cette configuration éclairée souligne un canevas graphique subtil composé d’un panneautage vertical et horizontal millimétrique adouci par la rondeur des éléments sanitaires. L’ensemble twisté par une décoration chinée aux Puces du Canal (plus particulièrement chez Objets Nomades et Les Billes de la Gamine) ou encore chez Selency, par des meubles dessinés sur-mesure et des luminaires « faits main » dans l’atelier de Wo & Wé.
Photos : ©Florian Peallat
regislannoy.fr